A son arrivée
Les yeux fermés,
Les paupières parfois agitées
Par ses images intérieures
Peut-être aussi par ma voix
Qu’elle ne connaissait pas,
Elle dormait.
Et puis dans son fauteuil
Arrondi pour son dos
Elle a doucement ouvert les yeux,
A mon approche,
Elle s’est mise à chanter
Des a des re des sons
Dont j’ai perdu le sens
Son regard plongé dans le mien,
Sa voix était tellement pure
Et claire
Dans les bras de sa mère
Droite comme un piquet
Sur la côte en hiver
Au bord du Cap Ferret
Elle a enfin montré ses colères
Celles que l’on cherche
A vous faire taire
Posée sur mes genoux
Enveloppée par mon bras
Je l’ai laissé crier
Je lui dit combien j'entendais
Sa rage et sa détresse
Des jours passés
Elle m’a raconté encore
Parfois très fort,
Le visage rougis
Telles les braises dans l’âtre
Et puis doucement
Elle s’est tournée vers sa mère
Pour la première fois
Ses muscles se sont arrondis,
Elle a pesé doucement sur mon bras
Ses paupières se sont peu à peu calmées
Son visage a retrouvé la sérénité
De nouveau dans son fauteuil
Elle s’est endormie
Elle s’est endormie
Pour la première fois
Apaisée,
Sa mère a souri soulagée
L’enfant avait été entendue
La mère pouvait se reposer.
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