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Sud - Ouest, France
Des mots-Des Images en tout sens

dimanche 16 décembre 2012

A l’ombre de la lune - A Pina Bausch




Afin de mieux veiller sur le monde, la lune se pare de lumière et grimpe sur la balançoire d’étoiles. C’est l’heure pour les enfants de clore leurs petits  yeux afin de mieux dormir.
Dans leur sommeil ils retrouveront tous les enfants de la terre et feront des marelles avec les nuages. Peut-être pourras-tu voir quelques sirènes,  nager à leur côté  au creux des rivières avant de rejoindre la mer. Là, les reflets sont doux et à l’ombre des pierres, les arcades deviennent sphère. Le vent raconte des histoires sans endroit ni envers où les rimes prennent des courbes tendres.
A ton réveil, tes inquiétudes seront envolées et tu pourras mettre un pied hors des murs. Si tu as su garder un peu de poussière d’étoile au fond des yeux durant ton sommeil alors tu la reconnaîtras.
Elle est peut-être là dans cet arrondi délicieux, reflet d’une fillette cueillant quelques rêves sous les algues à fleur d'eau telle une danseuse au bord des rochers.



Il est des images qui éveillent d'autres images 
Toujours,
Celles rencontrées ont éveillé en moi 
Le souvenir d'un des ballets de Pina Bausch

jeudi 29 novembre 2012

mardi 16 octobre 2012

vendredi 10 août 2012

Torsades

Quand vos rêves se distordent

Avant de faire des pirouettes

Quand ils font des torsades

Surfant parmi des vents contraires


Quand des noeuds trop serrés

Viennent contrarier

Vos plus profonds secrets


Prenez pinceaux crayons

Écrivez sur les murs sur les pages

Affirmez vos envies

Dessinez de vos larmes

Sur les pavés


Demain

Dans les prémisses de l’aube


Vous y découvrirez


Ce que vous êtes


Unique,

Quoiqu'on en dise,


Faite de souffle et de vent


Et vos rêves renaîtront



Sinon vos rêves


N’auront été que chimères



Le rêve lui s’inscrit


Indélébile malgré l'orage


Il perdure, il grandit


Il se transforme en trace

Comme la ligne orangée


Marque l’horizon


De sa ligne pure


Sur l’océan les soirs d’été

samedi 4 août 2012

Sous les cheveux des anses






Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
A. Rimbaud
Le bateau ivre




dimanche 29 juillet 2012

Un Rien Contre L'Oubli - Recueil

Le livre Un Rien Contre L\'Oubli


Nouvelle bannière 2014

L'Alfama





L'Alfama  - Tram 28 - Lisbonne

Souviens-Toi de l'Eté Qui Vient


Souviens-toi de l’Été qui vient

Un Rien, contre l’Oubli



Pièce en un acte








La scène représente la pièce principale d’un lieu à vivre. Très peu de meubles sont entreposés là de telle sorte qu’il est difficile de dire si le lieu vient d’être emménagé, non encore installé ou prêt à être quitté. Les étagères sont vides. Une cantine de métal traine au milieu du plateau.

Est-elle là, prête pour un départ ou attend-elle d’être rangée ?



Sur l’écran blanc au fond de la scène passeront des images du temps passé et présent.



Les premières images sur l’écran sont celles d’une foule en plein air. Ce sont des extraits du film de Woodstock. Jimmy Hendrix explose sur l’écran entamant un de ses morceaux de clôture du festival par l’hymne Américain « Star-Spangled Banner ».

La caméra glisse sur le public du festival comme le surfer sur une vague, laissant peu à peu place à l’océan qui se tague de reflets vert-clair chevauchés par des rubans blancs qui volent au vent. Le morceau de musique se prolonge.



           Assise à même le sol face au quatrième mur, face au public, une femme travaille sur des rouleaux de  maillechort. Quelques pinces à couper, d’autres utilisées afin de courber le métal sont autour d’elle. Elle mesure, coupe donne des formes. Elle enfile des perles sur le fil de métal. Elle sculpte des sphères et des triangles en volume en y intégrant des perles de couleurs.



           Dans son dos, un homme entre, la regarde puis s’échappe dans le fond de la scène vers l’écran et revient vers elle. Il hésite.

           Rapidement comme malgré lui, plus proche d’elle,

           Lui : Je ne vais pas rester !

          Elle lève le regard vers lui essaie de dire un mot mais déçue elle reprend son travail.

          Sombre elle attend qu’il parle encore.



          Ils restent ainsi longtemps à écouter le vent se remplir du murmure de la vague. Elle raconte avec une infinie tendresse les méandres de leur âme.



La marée est montante et la vague s’affirme avec certitude elle grignote puis avale goulument chacun des grains de sable sur son passage.



Une voix s’élève, la sienne à lui, alors que l’aube se dresse avec la marée qui s’ourle maintenant de ses éclats blancs sur l’horizon les courbes douces et roses du Banc d’Arguin sur l’écran.



         Elle : face au quatrième mur, assise à même le sol les yeux parfois baissés en un repli intérieur sur son silence et sa tristesse, face aux objets épars à ses pieds. Comme si elle percevait sa voix à lui, son regard se lève comme porté sur l’océan et l’horizon qui défile dans son dos.



Ta voix se glisse entre les vagues

Et me ramène vers le rivage

Je suis le Cormoran

Qui veille sur ta couche

En effleurant ta bouche



Quand tu dors ma douceur

Je m’élève en langueur

Au delà de la dune

Je joue avec le vent



Le temps de ton sommeil

Je protège tes rêves,

Ma si belle

Quand tu t’éveilles

Ta voix de nouveau en écho

Joue dans le creux des vagues



Ta voix dans sa douceur

Me guide toujours vers toi

Ne t’en fais pas ma douce

Loin ou près

Je veille toujours sur toi



Sur l’écran, dans le désordre temporel comme joue la mémoire des images des combats en Irak des scènes de cour d’école des scènes d’émeute et leurs représailles en Syrie.



            Elle enfile de nouveau ses perles avec une concentration intense. Elle sent sa présence si proche mais s’empêche de le regarder tendue inquiète de ce que pourrait signifier son regard à elle posé sur lui. Inquiète de provoquer quelque chose en lui d’irrémédiable.

             Puis le regard droit devant elle comme si elle le portait sur l’horizon marin elle lance comme pour elle-même

           Elle : C’est la deuxième fois en douze ans que tu me parles ainsi. Ca ne te ressemble pas. En tous cas pas avec moi. Et comme la dernière fois, c’est à cause d’elle.



           Lui surpris se redresse le visage perdu le corps à l’écoute.



           Elle poursuit : C’est à cause d’elle, je le sais ! Elle t’a jeté si fort te décrivant avec vulgarité je me souviens : Tu étais blessé en colère révolté.


Et puis sans doute comme d’habitude elle te rappelle et tu cours. Je sais que tu vas vers elle comme la dernière fois. Quand cesseras-tu de vouloir lui prouver que tu es quelqu’un de bien. Ne comprends-tu pas qu’elle joue avec toi ? Seulement pour se rassurer elle sans aucune place pour toi !




            Lui, se rapprochant doucement d’elle tente de comprendre ses gestes comme s’il les découvrait pour la première fois. Il cherche à la prendre et l’enlacer dans ses bras voulant se blottir dans son dos mais ne le peut pas. Il s’en éloigne soudain. Il est à quelques pas d’elle sentant son souffle et y étant sensible. Il s’approche de nouveau comme ces demoiselles, libellules bleues, cherchent les éclaboussures au bord du cours d’eau, avec douceur, le regard tendu vers elle. Il se retient et repart encore.



           Elle : Les yeux sur son ouvrage puis sur l’horizon de nouveau :

            Il y a des gens qui ont besoin de nous voir laid. Qu’est-ce-que cela peut faire ? Ce qui compte c’est d’être entendu par ceux que l’on aime. Les autres sont sans importance.

             Un temps

            Je croyais que tu m’aimais…

               Elle se tait les yeux baissés de nouveau sur son travail. Le corps triste.



Apparaissent sur l’écran des extraits d’un des derniers ballets de Béjart « Zarathoustra, le chant de la Danse».




                   Lui : Tu m’as dit que tu étais guérie. Je ne veux plus avoir peur.



                 Elle : le coupe avec fermeté

                 Arrête !



                    Il la regarde le visage tendu. Il est rare qu’elle parle ainsi.



                   Puis avec une extrême douceur elle dit :

                    Ne fais pas cela…

                   Elle poursuit :

                    Cela n’a rien à voir avec moi !

                    Tu ressembles juste à l’adolescent qui cherche la reconnaissance de sa mère même si elle le torture encore et encore.




Sur l’écran en fond de scène des images de civiles étendus dans des rues embrasées. Des gens courent alors qu’une voix grave de femme s’élève au dessus des images. Sa voix à elle.




                Lui s’éloigne de nouveau lentement le regard tendu vers elle comme malgré lui. Il se tait.



De temps à autres comme en image subliminale à rythme plus ou moins régulier une vieille femme apparait sur l’écran. Elle marche légèrement courbée, malhabile, dans les allées d’un cimetière un bouquet de violettes à la main. D’autres fleurs seront dans ses mains en fonction des saisons. Sa tenue vestimentaire sera changeante elle aussi afin de représenter la répétition et l’écoulement du temps tout au long de la représentation.



Le trouveront-ils un jour

Ce bel équilibre nuit-jour ?



Dis-leur toi,

Que ce temps n'est pas seulement

Celui d'un jour

A l'heure du solstice.



Que ce n'est pas le seul privilège

D'un instant



Dis-leur toi

Que tu ne comprends pas leurs peurs,

Que c’est ainsi que leur relation se tend

Et ressemble parfois

A la lutte des débuts

Entre le cheval et la cavalière



Mais que parce que c’est elle,



Et que parce que c'est lui



Dis-leur encore

Que toi tu le sais

Parce que c'est lui

Et qu'il s'agit d'elle



Qu’ils sont arrivés là

Où les souffles se posent



                         Lui : J’ai peur.



Sur l’écran naissent des défilés politiques mêlés à des images de Fukushima mais aussi des images d’il y a une dizaine d’années allant de l’écroulement des tours du World Trade Center, des tremblements de terre à Bam et à Haïti des scènes de défilés de premier mai à travers le monde des images de trente et un décembre à travers le monde avec en fond sonore des extraits de Stan Getz « The Lost Session »

                   Je voudrais que nos échanges durent toujours






                   Elle : En ne restant pas !



                   Lui : J’ai vu ma mère marcher en silence le long de cette allée de cèdre pour rejoindre mon père sous la pierre et déposer chaque jour un bouquet de violettes. Je ne veux pas que tu ressembles à ma mère. Le temps a passé et je l’ai vue contrainte et fatiguée. Les premières fois devant la pierre, elle lui parlait de leur amour et de leur vie quand il marchait à ses côtés.



Richard Galliano joue Piazzolla puis Dylan chante « Blow in The Wind » sur des images de changement d’investiture présidentielle allant de Chirac à Hollande.



                  Lui regarde l’écran défilé quand il s’éloigne d’elle et se tait puis se tourne de nouveau vers elle. Son regard suit la courbe de ses épaules et son cou et ses mains qui s’activent.



                    Il reprend :

                    Elle lui racontait ses jours après son départ. Elle y allait plusieurs fois par semaine. Puis ses visites se sont estompées. Aujourd’hui son pas est lent et contraint Elle n’y va plus qu’avec moi, une fois par an. Face à la pierre elle ne sait plus pourquoi elle vient elle ne sait plus la couleur de ses yeux. C’est comme si elle ne savait plus ce qu’elle éprouve. Elle est juste là sans âme faisant le trajet comme d’autre vont acheter leur pain c’est une forme de nécessité sans objet.

Je ne veux pas que tu connaisses ce trajet là je ne veux pas t’imposer cela.



Une voix, la sienne à lui s’étend au dessus de l’horizon au dessus de Dylan jouant «Knockin’ on Heaven’s Door»

« Je voudrais que tu retrouves nos pas au milieu de chacune des pages que j’ai pu t’écrire. Tu n’auras qu’à les relire. Je sais que tu fais ça si bien et tu sauras qui je suis et combien je ne t’ai pas oubliée.

Tu seras toujours ce regard fougère et tous ces mots et tous ces silences partagés loin ou près je suis toujours avec toi au fond de mes poches, précieuse et fragile indispensable. »



                Elle, comme percevant sa voix à lui, regarde l’horizon comme elle s’appuierait sur la mer. Elle essuie ce qu’elle voudrait être la brume humide à l’orée de ses paupières des reflets brillent dans ses prunelles des reflets d’océans et de douceur.



              Lui reprend :


              Tu te tais. Au fond de toi, tu sais ces choses là. Continue à regarder la mer ne te retourne pas je suis le grain de sable je suis la vague on n’est sans doute pas assez forts pour ce monde là qui grouille au dehors.



Pina Bausch danse sur l’écran accompagnant son ballet « Orphée et Eurydice», images fondues avec des images d’Adjani dans la Dame aux Camélia. Puis apparait la vieille femme se balance dans un fauteuil à bascule sur une véranda donnant sur l’océan.



               Elle, après un silence comme prise par l’océan dans son dos derrière ses mots au dessus des vagues :

               Tu as peur que je t’oublie comme ta mère aurait - selon toi - oublié ton père. Tu sais tant de choses et pourtant tu n’as rien compris.

               Au début ta mère avait besoin d’aller chaque jour voir la pierre où repose ton père parce que la séparation était violente pour elle. Elle a peu à peu cessé mais n’a jamais oublié. Elle a seulement compris que ton père était toujours présent vivant au fond d’elle rien que pour elle.



Naissent des images du World Trade Center 2012 suivi de celles de Haïti où les populations sont toujours dans des camps sous des tentes des services humanitaires alors que Fukushima avance lentement dans sa décontamination inutile et fragile.



                  Lui semble happé par l’écran mais son dos se tend à chacun de ses mots à elle.

                    Elle poursuit :

                    Elle a su qu’il lui suffisait de regarder en elle pour le retrouver vivre chacun des instants précieux passés ensemble afin de les laisser vivre encore intensément. Elle n’avait pas besoin que les autres sachent encore moins toi qui la juges de façon si amère à chacun de ses pas vers lui.



                    Il la regarde alors que l’océan envahit de nouveau l’écran dans des couleurs dorées et vertes. Seul le chant des vagues avec force envahissent l’écran.



                      Et c’est justement parce qu’ils ont vécu toutes ses choses secrètes ensemble qu’il est toujours vivant en elle. Tu voudrais partir afin d’éviter de souffrir afin d’éviter que je te vois vieillir ou que la vie m’abime. Mais c’est ainsi que tu vas me perdre et que nous disparaitrons trop vite de la terre.



Sa voix à lui derrière l’écran

« Ne t’en fais pas ma douceur, nos mains resteront liées quelle que soit la saison quoi qu’en disent les vents. Malgré le monde et toutes ses déraisons les vents pour nous ne seront jamais contraires. Ne t’en fais pas toujours on s’aimera, on tiendra.

Viens, allons vers l’ombre de la dune. Là où le ciel se peint en rose entre nuages et banc de sable. Viens donne-moi ta main. Ne me lâche pas. Dans mes bras tu pourras dormir. Je suis juste là ma douceur. Il y aura d’autres matins ou nous ne connaitrons pas les chagrins. »



                Comme s’il entendait et reconnaissait sa voix, il se tourne vers elle plus intensément s’approche si près qu’il pourrait l’effleurer et pour la première fois il l’aide. Il prend dans ses mains les figures finies sphères et triangles et les lui tend. En silence



Mahalia Jackson prend le relai avec « Trouble of the World » et enveloppe tout l’espace de sa puissance.




                   Elle les prend de ses mains à son tour. Elle lève les yeux vers lui intensément pour la première fois elle lui sourit.

                   Elle les accroche sur les bases de métal qu’elle vient de mettre en place afin d’en vérifier l’équilibre. Un mobile a pris forme et se meut dans l’espace ayant trouvé son équilibre.



                     La lumière baisse doucement dans la salle. Seul l’océan en fond d’écran éclaire le couchant en feu ocre et vert gris bleu.



                      Lui se dirige vers la cantine.

                      Elle : Je n’ai pas peur d’être seule…


                       Et je n’ai pas peur de mourir !




                       Il se retourne vers elle interrogatif puis il lui sourit.



                       L’idée d’être séparée de toi pour toujours m’est tout simplement insupportable.



                       Un temps. Ils se regardent intensément en silence.



                       Je t’aime.



                        Il soutient son regard encore un peu puis se penche vers la cantine lentement. Il ouvre le couvercle et la vide de ses livres avec délicatesse. Il les aligne consciencieusement dans les étagères jusque là restées vides.



Puis vient la nuit et peu à peu le silence des vagues même.



lundi 16 juillet 2012

Narcisse




Nouaillé-Maupertuis


Les pierres ne se perdent pas
Le petit poucet le savait bien

vendredi 13 juillet 2012

Les Vents Tièdes racontent


Les douceurs de la lumière 
Qui se pose  ...




 La Dame de Nazaré




lundi 28 mai 2012

samedi 26 mai 2012

jeudi 24 mai 2012

Rivage


 Biscarrosse - Mai 2012



Biscarrosse - Mai 2012

Reflet ou fond du lac


Gastes - Landes - Mai 2012

Ciel d'orage



Biscarrosse - Mai 2012




Biscarrosse - Mai 2012

dimanche 20 mai 2012

Instants Précieux




Biscarrosse - Or - Mai 2012



A travers ces pierres finement sculptées, vivent secrètement les pensées de celui qui a si finement incrusté de ses mains de sublimes images. J’ai vu des pierres j’ai vu la mer. J’ai eu envie de partir loin. J’ai souhaité un instant ne jamais revenir.

J’ai regardé les gris les verts dessinés par la vague. J’ai écouté le vent.
Les vagues qui toujours m’apaisent quel que soit le climat, quelle que soit la lumière.

Face à elles, il est délicieux d’être là sans trop savoir ni comment ni pourquoi.
Je suis de retour.



vendredi 11 mai 2012

Miroir d'Argent


Biscarrosse - Mai 2012




Biscarrosse - Mai 2012




vendredi 4 mai 2012

Un ciel d'Or


Biscarrosse - Mai 2012

Sous la coque de noix !


Prieuré Mimizan - Mai 2012

( reproduction Photos Portail interdites)

Ouvrir la coque de noix ! 

Vert et Or

Biscarrosse -  Mai 2012



Ecoute ...


 Biscarrosse - Mai 2012



Ecoute - Biscarrosse - Mai 2012

samedi 17 mars 2012

La Neige Pourpre





La foudre est tombée raide et criarde.
 La côte découpée et tendre
Bordée de ce liseré blanc
Qui ondule au gré des vents et des marées
A perdu ses reflets aveuglants
Pour se couvrir de cendres.
Les notes douces des embruns
Se sont déchirées dans le silence.

La neige saurait être belle
Mais l’hiver peut-être parfois long
Quand la neige est couverte de sang.
J’ai vu des corps étouffés déchiquetés sur les sols de Syrie.
Et le silence dure.
 J’ai vu des enfants et des femmes fusillés
Dans des villages au travers des images dessinées
Dans le film audacieux d’Ari Folman
Evoquant les massacres de Sabra et Chatila.

La neige est sale et le rouge reste cru
Et le rouge devient pourpre.

Beyrouth reste au loin et dans un autre temps
Mais naissent d’autres lieux
Dans des décombres
Où les ombres restent sombres.

J’ai vu des larmes aussi, trop de larmes,
Dans les yeux des enfants d’ici,
Mais c’est une autre guerre.
Dans les pétales des fleurs
Dans les reflets tièdes de la terre
J’ai senti les embruns,
J’ai écouté Dylan et Hendrix
Et les Who,
J’ai écouté des blues aussi


Et j’ai vu des marelles
Dans les reflets du ciel.

A l’ode de mots sans nom,
Nos doigts qui se souviennent
De cet été qui vient,
Écriront bien encore
Des arabesques folles
Sur d’infinis rivages.










samedi 3 mars 2012

lundi 6 février 2012

Le Virtuel





image de l'auteur

Un clic et le super marché déverse quelques minutes plus tard au sein de votre coffre la commande de victuailles effectuée de votre canapé, à moins que vous ne préfériez opter pour la livraison ! Ou comment éviter les microbes et les agressions imaginaires que vous rappelle votre écran plat.

Vous pouvez tout aussi bien découvrir une recette un spectacle ou la quatrième page du dernier livre à la mode vous aurez même accès à quelques extraits et vous en parlerez comme si vous y étiez. A votre nouveau look vous pourrez vous atteler vous qui ne sortez plus puis en quelques clics quand on vous dit « bouger » vous cherchez votre Wi-i à quoi sert de sortir de respirer de regarder le ciel vous aimez cette vie en famille sclérosée dans vos murs à l’abri d’un regard ou de la dernière grippe annoncée.



image de l'auteur

Certains passent ainsi commande de l’âme sœur promet-on en quelques mots et deux photos sur l’écran gris de leur ordinateur. Galvaudons les mots sans peur, après tout le dictionnaire se permet bien quelques largesses.

A l’orée de ce siècle clic-clic ! Laissez dormir les petites vieilles chutées sur le carrelage ou le bord du tapis et les solitaires à l’ombre de leurs verrous. Sauvons les banques et la planète !

Effet virtuel !!!

Mais peut-être n’avez-vous jamais écouté le vent qui transporte quelques rêves secrets au fil des nuages et des rais de lumière même en hiver. Ouvrez grand votre nez au bord d’une marée. Que dire du grain de sable qui se glisse avec cette douceur tiède entre les plis de vos orteils ?

Ce matin j’ai gratté la neige afin que ceux qui prennent encore le risque de montrer leur nez ne regrettent pas l’audace de leur premier réveil.

J’y ai lu la douceur du vent et des sourires. J’y ai perçu le grain de ta peau et la saveur des mots.







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dimanche 1 janvier 2012

Voeux 2012



Puissent vos meilleurs souhaits

Vous être révélés

Parmi les rives de cette année

2012