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Sud - Ouest, France
Des mots-Des Images en tout sens

lundi 28 décembre 2009

Ecrire





Des mots qui comme vagues en hiver
Aux bords de la page se cabrent, se poussent,
S’affrontent et s’entrechoquent,


Ecrire afin de ne pas hurler
Quand au dehors
Le monde est à l’envers,


Ecrire
Quand les voyelles s’emmêlent,
Telles les vagues s’effleurent
S’observent et puis s’enchaînent,
Perdent leur route
Rebondissent dans un souffle,
S’épuisent et se caressent
Et sur la feuille s’apaisent.

Petit ourlet blanc et soyeux
Du sable, elles se retirent
Laissant trace de leurs soupirs,
Grains fins savoureux, mélodieux,

Les mots te disent enfin
Comme il est doux
De jongler avec les humeur du Temps,

Ecrire
Pour étendre mes doigts
Au bord de l’autre rive

Ecrire
Afin de retenir l’instant
Sur le sable de la page
Plus belle que les restes de l’Erika


Ecrire encore
Afin de prolonger le jour
Apprivoiser la nuit

Ecrire tout ce qui se murmure
Les images, les cris, les larmes et les soupirs,

Ecrire
Comme les vagues reviennent
Sans cesse se renouvèlent.

dimanche 20 décembre 2009

Le Temps

Photos - VD - 2009


Le temps est un mouvement que nous avons tenté de maîtriser, nous, animaux à deux pattes depuis des millénaires. Nous avons bien cherché à le fixer sur de magnifiques sculptures de pierre ou de métal appelées cadrans solaires. Nous l’avons enfermé, croyons nous, derrière d’autres aiguilles, cachées à l’abri de verres épais, au mouvement animé par un battant quand il s’agit d’horloges ou de roues circulaires à l’image de la terre et ce furent des montres. A l’heure du numérique nous avons renouvelé l’essai une fois encore derrière des images digitales. Et aujourd’hui l’homme tente toujours de jouer à l’apprenti sorcier en l’avançant ou en le reculant au défi des saisons.

Le temps est libre. Il n’en fait qu’à sa tête et n’est jamais le même.

Le temps est le reflet du cœur.

Parfois il s’étire en longueur, les gestes quotidiens occupant l’espace laissant parfois un goût amer où la poésie n’a plus toujours sa place. Mais le temps est espiègle comme l’enfant c’est un joueur et quand l’heure de retrouvailles se rapproche encore, le cœur pétille enfin au dedans telle une boisson gazeuse ou une éclaboussure de rosée au bord de la rive à l’heure la plus chaude du solstice d’été, un délice.
En ta présence enfin il s’arrête pour deux et se pare de ses plus beaux secrets. Mais le temps nous joue encore un tour et quand se réveille l’approche du départ il court et court encore plus vite que le guépard.

Quand la tristesse nous envahit il semble ne jamais nous lâcher. Il pèse lourd et grignote chaque pensée.
Mais il est généreux le temps quand face à l’horizon au pied d’un océan il nous berce sur le rythme des vagues et n’est jamais le même ce sont les couleurs puis la nuit même qui nous parle alors de lui.