Dans les yeux des enfants
J’ai lu de la terreur
Quand des mains sont trop proches
Et fouillent avec violence,
J’ai vu des larmes aussi
Pour des tendresses absentes,
De ce temps loin
Si loin
Magnifié,
Devant une ride profonde
Et vos mains qui se
perdent
Sur des corps sans désir
J’ai vu des paysages au loin
Fait de lumières vives
Sous la chaleur du ciel,
Là où les paysages scintillent
Volent les tissus
Et tanguent les hanches
Quand les pieds hésitants
Effleurent les terres brûlantes
C’était au loin
Mais quand c’est toi qui part
Mon cœur vacille
Et mon désir se crie
Et mon désir se crie
Nos mains seront trop
loin
Elles caresseront le vent
Emmène-moi
Dans mes yeux
Se tariront les larmes
Reprendront les gris-verts
Tes doigts
Éveillent en moi de telles douceurs,
Enfouies jusqu'à toi
Sous les terreurs de
l’enfance,
Le parfum de tes mots
Les murmures de ta bouche,
Emmène-moi
Emmène-moi
Être unique
Et ne jamais se perdre.